Méditation pour le dimanche après-midi 30 mai 2020

Méditation pour le dimanche après-midi 30 mai 2020

Deuxième escale
Philippiens 3, 1-17 : vivre librement avec de bons modèles

 

« Au reste, mes frères, réjouissez-vous dans le Seigneur. Il ne m’en coûte pas de vous écrire les mêmes choses, et pour vous c’est un affermissement. »

Quelques lieux théologiques mystérieux à visiter[1]

Dépasser les conflits

Comme indiqué dans la préparation au voyage à Philippe, les relations de tendresse et d’affection de Paul pour la communauté (voir Phil 1, 3 et 8) lui permettent de parler librement et avec franchise. Mais à chaque fois, je reste heurté par la virulence du verset suivant :
« Prenez garde aux chiens ! Prenez garde aux mauvais ouvriers ! Prenez garde aux faux circoncis ! Car les circoncis, c’est nous, qui rendons notre culte par l’Esprit de Dieu, qui plaçons notre gloire en Jésus-Christ, qui ne nous confions pas en nous-mêmes » (Phil 3, 2-39).
Dans la communauté de Philippe, tout ne va pas sans conflits théologiques. Certains groupes locaux ont transformé la bonne nouvelle de vie en Christ : les uns vivent dans une liberté débridée, les autres s’exercent à un perfectionnisme pointilleux, d’autres encore font de l’Evangile une nouvelle loi… Paul défend l’idée que l’adhésion au Christ ne présuppose aucune condition préalable : ce qui importe par contre c’est de reconnaître la vie et l’œuvre de Jésus-Christ ainsi que les fruits de l’Esprit.

Auto-apologie de Paul (Phil 3, 4-6)

Paul rappelle son parcours. Il fait une sorte d’éloge de lui-même et de son parcours. Cela peut irriter : n’est-ce pas se mettre en avant, alors que l’apôtre, dans le début de sa lettre, nous invite justement à faire l’inverse (être humble, et laisser une place pleine et entière aux autres). Il faut alors garder en mémoire que cette manière avantageuse de présenter sa biographie est une coutume acceptée dans l’antiquité. On trouve par exemple un tel récit chez Plutarque.
Paul rappelle son origine, son éducation et ses actions. Il regarde à lui-même, à ce qu’il est, à ce qu’il a fait. Il fait le bilan de sa vie de lettrés pharisiens.

Auto-apologie renversée

« Or toutes ces choses qui étaient pour moi des gains, je les ai considérées comme une perte à cause du Christ ». (Phil 3, 7) Le bilan biographique des versets 4-6 n’est en rien décisif par rapport au bien suprême de la connaissance de Jésus Christ. Au verset 7, nous assistons à un véritable coup de théâtre. Le texte bascule, parce que Paul détourne le regard de lui-même, de sa vie et de ses œuvres, pour se tourner entièrement vers le Christ et son action. Paul est trouvé en Christ (v. 9). Le verbe trouver est conjugué au passif, il souligne l’action de Dieu. Pour le croyant, cela signifie qu’avant de dire et d’agir, une place doit être faite à l’accueil du Christ.

Participation à la vie du Christ (Phil 3, 10)

Je note le lien très fort avec le Christ. Le croyant participe désormais à la vie du Christ. En allant vers les autres dans l’esprit de l’Évangile, le croyant rencontre forcément la souffrance (celle des autres prochains qui souffrent et mais aussi la sienne car ce qu’il dit et fait est parfois refusé).
Or le croyant peut poursuivre son témoignage, parce qu’il se sait porté par la puissante force de vie qu’est la résurrection. Cette participation à la destinée de Jésus-Christ est marquée du sceau de la liberté de Christ qui s’est abaissé et que Dieu a souverainement élevé. 

Imitez l’apôtre

Quand on met l’exhortation Imitez-moi au regard de notre réflexion, elle apparaît à première lecture comme choquante. Comment alors comprendre cette injonction à imiter Paul ?
Paul veut inviter ses lecteurs à entrer dans la bouleversante rencontre avec le Christ. L’imitation ne porte pas sur un comportement stéréotypé que l’on devrait adopter, mais elle incite à endosser une attitude : vivre dans le sillage du Christ. L’apôtre sollicite de notre part une reprise créative de l’amour chrétien, dans la réalité vécue de chacun et chacune d’entre nous.
Mais il y a plus encore. Il faut se souvenir du rôle que joue l’imitation dans la philosophie antique. Une tradition, qui remonte en tout cas jusqu’à Socrate, dit la chose suivante : ne pas se proposer en exemple signifie tout simplement ne pas mettre en pratique ce que l’on demande de faire aux autres. Imitez-moi peut donc aussi prendre le sens suivant : Faites comme je fais et dites comme je fais. Imiter dans ce sens peut être compris comme un appel à la cohérence entre parole et acte, entre foi et actions. 

Escapade libre pour emprunter des ruelles personnelles

Proposition de méditation

Prenons la peine de convoquer spirituellement une ou deux personnes que nous avons admirées. Demandons-nous ce qu’elles nous ont apporté et de quelles manières elles l’ont fait. Réfléchissons comment imiter de façon créative…

Que le Souffle de Dieu crée en vous un nouvel élan vers les autres.

 

[1] Je me limite ici à commenter quelques versets (voir des mots) qui m’ont semblé plus difficile à comprendre hors de leur contexte historique et textuel.

Homélie pour dimanche de Pentecôte, 31 mai 2020, par le pasteur Félix Moser

Homélie pour dimanche de Pentecôte, 31 mai 2020, par le pasteur Félix Moser

Joël 3
Évangile selon Saint Jean 20, 19-23
Actes 2, 1-13

 

« Grand-Papa, arrête de me casser ma phrase ! »

La conversation avec mes petits-fils tournait autour des transports : la discussion était alimentée par l’énumération de toutes les marques connues et inimaginables de voitures, et par la multitude d’engins visibles sur un chantier. Bref, la conversation après le repas du soir languissait, marquée par des paupières qui se faisaient lourdes et entrecoupée par quelques bâillements. D’où mon envie d’interrompre l’énumération discontinue des différents engins motorisés. J’ai alors terminé une phrase à la place de mon petit-fils. D’où sa réaction : « Grand-Papa, arrête de me casser ma phrase ! ». Interruption qui a été sans nul doute une erreur, car Eliot (c’est son prénom) avait son idée et comptait bien me l’expliquer jusqu’au bout. C’était sa phrase à lui, et à personne d’autre. J’imagine qu’il nous est tous arrivé de finir ainsi la phrase d’un interlocuteur au moment où, en hésitant, il cherchait le mot juste.

En interrompant mon petit-fils j’ai réalisé une fois de plus que l’apprentissage de la langue maternelle n’est pas une mince affaire : en effet, les mots qui appartiennent à tous doivent devenir les mots de celui qui en est train de les apprendre. Autrement dit, il est nécessaire de s’approprier la langue parlée. Or, dans cet apprentissage, le fait de posséder une langue maternelle reste indispensable.

Le thème de notre retraite de Pentecôte souligne l’importance du partage, et en particulier du partage par le biais de la parole. Cette dernière n’est pas le seul véhicule pour entrer en relation, mais elle en constitue un moyen privilégié. Elle nous permet de créer du lien, d’exprimer nos émotions, nos sentiments et nos pensées pour les partager avec autrui. La langue se tient entre les personnes ; elle est au milieu des individus et des groupes qui se parlent, et il s’agit d’en apprendre l’usage et les codes pour dialoguer.

Mais quel est alors le rôle de l’Esprit Saint dans ce processus de communication ?

« La foule se rassembla et fut en plein désarroi car chacun les entendait parler sa propre langue. Déconcertés, émerveillés, ils disaient : « Tous ces gens qui parlent ne sont-ils pas des Galiléens ? Comment se fait-il que chacun de nous les entende dans sa langue maternelle ? »

Le mystère de l’Esprit de Pentecôte est peut-être d’abord ici. Chacun et chacune entend l’Esprit de Dieu dans sa langue maternelle. Le grec parle même de « dialectos », autrement dit de dialecte, langue parlée par les habitants d’une même région. Ceux-ci ont beaucoup en commun.

La langue maternelle véhicule notre culture. Elle renvoie à nos racines et permet d’évoquer la ville ou le village où l’on a habité ; les coins de forêts où l’on a fait un feu ; un bord de lac ou de mer où l’on s’est promené. La force de l’Esprit de Dieu réside dans le fait qu’il vient nous rencontrer au plus profond de nous-mêmes ; dans ce que, dans notre vie intérieure, nous avons de plus précieux, dans ce qui nous a forgés et modelés.

Le mystère de Pentecôte, c’est que Dieu est venu nous parler dans notre dialecte à chacun. Il nous rejoint au creux de nous-mêmes en épousant nos histoires de vie. Pour le dire dans les mots d’Eliot : le Saint Esprit « ne vient pas casser nos phrases ». Au contraire ! Il nous laisse le temps de trouver au fond de nous le temps d’exprimer avec nos balbutiements avec nos mots une prière prononcés dans les mots de notre langue maternelle spontanée. Il nous donne aussi de trouver les mots ajustés à une vraie rencontre avec notre prochain.

Le souffle du Saint Esprit donne un élan vers les autres pour partager ce qui nous habite. Le Saint Esprit, alors nous fait prendre conscience de l’universel.

« Parthes, Mèdes, Élamites habitants de la Mésopotamie, de la Judée de la Cappadoce… » J’arrête ici. Cette liste est assez hétéroclite puisqu’elle cumule le nom de peuples, de provinces romaines, de régions géographiques, de catégories humaines, qu’elles soient ethniques ou religieuses. Il est de prime abord difficile de trouver une logique dans cette accumulation. Mais on y trouve peut-être une cohérence[1]. Cette énumération disparate est une manière pour Luc (l’auteur du livre des Actes) de montrer le répertoire complet des langues parlées au premier siècle. Cette liste montre un point essentiel : les chrétiens, quelle que soit leur origine, sont liés par ce dénominateur commun qu’est le don de l’Esprit de Dieu à tous. Cette liste de langues parlées souligne le caractère universel de l’Évangile. Les Églises sont présentes sur l’ensemble de la terre habitée, mais cette mention des différent lieux et peuples renvoie a à une réalité plus essentielle encore. Elle relève d’une unité plus forte que toutes les diversités. Cette communion réside dans la reconnaissance des merveilles de Celui qui est proclamé comme le Seigneur. Pour exprimer ce point en raccourci, nous pouvons dire la chose suivante : Si Jésus a institué la Cène, le Saint Esprit constitue l’Église sur l’ensemble de la terre habitée.

L’acte de communication est réussi.En nous donnant une identité sereine et assumée, le Saint Esprit nous dynamise pour aller, de façon renouvelée, vers les autres.

 

IL nous permet de rencontrer la diversité des personnes et des groupes enrichit l’ensemble de l’Église disséminée dans le monde. Pentecôte est donc tout autre chose que le don d’une sorte de langue uniforme mondialisée et dépersonnalisée. Nous sommes vraiment loin du « globish », cette espèce d’anglais minimal utilisé souvent et partout pour donner l’illusion qu’il y aurait une seule langue mondiale.

Mais l’histoire n’est pas terminée. Le récit rebondit une dernière fois :

« Ils étaient tous déconcertés et dans leur perplexité ils se disaient les uns aux autres : « Qu’est-ce que cela veut dire ? D’autres s’esclaffaient : ils sont plein de vin doux[2]. »

Ces derniers versets sont précieux car ils rappellent que le partage de la foi est un risque. Le dialogue chrétien ne va sans méprise et malentendu. Parfois, même le partage de l’Évangile ne va pas sans moquerie[3].

La difficulté de comprendre ce qui se passe à Pentecôte est bien réelle. En particulier, l’origine du phénomène du don de l’Esprit est impossible à exprimer. C’est dire si l’on peut faire nôtre aussi l’interrogation de ceux et celles qui assistent à l’événement : « Qu’est-ce que cela veut dire ? »

Nous sommes placés devant la question de l’interprétation du récit de la fête de ce dimanche, et de la signification du don de L’Esprit. Pour des raisons pratiques, les versions de nos bibles séparent le récit de la Pentecôte proprement dit du long discours de Pierre. Mais les deux sous-titres séparent trop fortement ce qui devrait rester lié. Le discours de Pierre explicite le rôle de l’Esprit : « Alors s’éleva la voix de Pierre : “Non, ces gens n’ont pas bu comme vous le supposez” » et il va ouvrir son discours sur l’accomplissement de la prophétie de Joël que vous avez entendue ce matin. Puis il commente en explicitant la confession de foi en Jésus Christ crucifié, ressuscité et assis à la droite de Dieu le Père. Le mystère de la Pentecôte renvoie bien au mystère de la trinité.

La situation présente est sans doute inconfortable pour beaucoup. J’aimerais pourtant conclure ainsi : peu importe la distance géographique et physique. Le Saint Esprit ouvre une vraie dynamique de communion entre nous tous et toutes. Les disciples se trouvaient réunis tous ensemble. (…) Des langues de feu (…) se posèrent (…) sur chacun d’eux. Ils furent tous remplis d’Esprit Saint. »

Amen

 

[1] Je renvoie pour un commentaire détaillé à Daniel Marguerat, Les Actes des apôtres (1-12), Genève, Labor et Fides, coll. « Commentaire du Nouveau Testament V », 20152, p. 66-81 en particulier p. 77 note 33.

[2] Actes 2, 12-13.

[3] Actes 2, 12.

Méditation pour le samedi après-midi 30 mai 2020

Méditation pour le samedi après-midi 30 mai 2020

Petite préparation en vue du voyage à Philippe

Paul écrit une lettre aux gens de Philippe, une ville de Macédoine en Grèce. Cette ville est devenue une colonie romaine en 42 après Jésus-Christ. Mais ses indigènes parlent encore le grec (et non latin). Paul qui écrit en grec, qu’ils peuvent donc tous comprendre. Paul est en captivité, mais malgré la séparation physique il reste communion avec cette communauté. Il leur fait confiance, tout comme les Philippiens lui ont accordé le leur. Ces liens de tendresse très forts permettent la franchise. Paul peut écrire sans détour et sans prendre trop de précautions oratoires.
Du point de vue religieux, il existe à Philippe une grande variété de croyances. Mais comme dans toute ville colonisée par les Romains, il faut rendre un culte à l’empereur. Cet acte d’allégeance est obligatoire. Les Philippiens vivent donc une situation difficile, puisqu’ils contestent la suprématie de l’empereur. Confesser le Christ comme Seigneur universel ne peut que susciter menaces et oppositions à l’encontre des chrétiens, car l’empereur doit lui aussi vénéré comme Seigneur. Il faut donc trouver des moyens de résister aux pressions extérieures.
De plus, la cohésion communautaire est mise à rude épreuve, en raison de factions aux convictions contrastées. Elles ont pourtant pour point commun de contester la vision universaliste de l’Évangile[1] que Paul défend. Selon l’apôtre, tout un chacun peut recevoir L’Évangile qui est un don de Dieu, et ceci sans condition préalable. L’Évangile implique que le croyant se sache accepté tel qu’il est : Dieu nous prend en considération, dans notre être le plus profond. Il nous offre son Esprit qui donne estime et considération. Ainsi, l’Évangile paulinien implique la mise en pratique de l’amour du prochain, c’est-à-dire a prise en considération autrui et de ses besoins.

Première escale :
Philippiens 2, 1-11 : s’estimer les uns et les autres

Dans le début du chapitre 2 (v. 1), Paul mentionne la communion dans l’Esprit. Seul ce lien permet d’instaurer de nouvelles relations. Paul insiste ici sur l’idée de partager un plein accord, au-delà des interprétations qui peuvent différer. (Nous reprendrons cet aspect dans la méditation pour dimanche après-midi).
L’introduction (v. 1-5) à l’hymne dédié au Christ (v. 6-11) est consacrée au thème sous-jacent de l’estime de soi et des autres. Or cette notion est une réalité curieuse. Il n’existe pas d’appareil de mesure pour évaluer l’estime. Quand on parle d’estime, on renvoie aux sentiments d’admiration ou de rejet. L’estime est de l’ordre de la relation. Bref quand on parle d’estime, on navigue à vue !

« Ne faites rien par rivalité, rien par gloriole, mais, avec humilité, considérez les autres comme supérieurs à vous. Que chacun ne regarde pas à soi seulement, mais aussi aux autres. Comportez-vous ainsi entre vous, comme on le fait en Jésus-Christ » (Phil 2, 3-5)
Comportez-vous, littéralement : soyez bien disposé les uns à l’égard des autres. Cette exhortation revient 10 fois dans la lettre aux Philippiens. C’est dire si elle est importante.

« Avec humilité, considérez les autres comme supérieurs à vous » (v. 3)
Soyons clair : Paul ne demande pas que nous nous méprisions nous-mêmes que nous nous rabaissions, ni d’ailleurs que nous nous élevions au-dessus des autres. L’apôtre prône l’humilité. Cette dernière s’oppose à toute forme d’humiliation. Elle combat le mépris de l’autre comme de soi-même, mépris qui engendre honte et perte de confiance. L’humiliation est contraire à l’Esprit de Dieu et contraire à l’amour du prochain.
Le terme humilité vient de humus, la terre. Être humble c’est donc savoir que l’on appartient à au monde des humains. Il ne s’agit pas de vouloir être ce que l’on n’est pas : un surhomme ou une superwoman. Nous ne sommes pas au-dessus ni en-dessous des autres. Notre sentiment de supériorité ou d’infériorité doivent être transformés en esprit d’amour et de service pour le prochain.
Paul ouvre ainsi une piste pour éviter de se juger soi-même, soit trop sévèrement, soit en s’exaltant. Et pour ce faire. L’apôtre propose un moyen particulier : « Que chacun ne regarde pas à soi seulement mais aussi aux autres » (Phil 2, 4). Il faut donc nous décentrer de notre moi. Le « seulement » est important. Il ne s’agit pas de se nier soi-même et de s’oublier complètement, mais il s’agit de quitter ce que l’on appelle si justement l’amour propre, c’est-à-dire l’amour inconsidéré que l’on se porte à soi-même. A mon sens, cette capacité de se décentrer est déjà un don de l’Esprit. La structure relationnelle proposée dans ce verset empêche d’une part la rumination sur soi-même et d’autre part la rage envers autrui. La parole à autrui, vers autrui et pour autrui, libère.
Le décentrement et la possibilité de quitter une préoccupation excessive de ce que nous sommes devient possible. Mais il nécessite que l’on abandonne la logique binaire qui compare deux entités. Cette logique de comparaison provoque rivalité, jalousie ou gloire indue. Pour dépasser ce type de sentiments, Paul invite à une logique ternaire : regarder à Jésus Christ, aux autres et à soi. En portant nos regards sur le Christ, nous sommes appelés à entrer dans son abaissement (vivre une vie de service) et son élévation (vivre une vie dans la confiance auprès de Dieu).

Escapade libre pour emprunter des ruelles personnelles
Proposition de méditation

Je me souviens de temps forts vécus en Église (retraite, étude biblique, célébration, lecture biblique personnelle, etc.) qui m’ont procuré de la joie et d’où je suis ressorti en me disant : Voilà qui m’a vraiment aidé. Voilà un mot, une phrase, une attitude, qui m’a aidé à découvrir un aspect du visage du Christ. Voilà un mot, une phrase, une attitude, qui m’a aidé à surmonter un sentiment de vide et de rejet.

Que le Souffle de Dieu crée en vous un nouvel élan vers les autres.

 

 

[1] Pour rappel : le mot Évangile désigne la bonne nouvelle de la venue de Dieu en Jésus-Christ mort et ressuscité. Le terme est donc plus large que la mentions des Évangiles bibliques : Matthieu ; Marc, Luc et Jean.

Introduction à la liturgie de la fête de Pentecôte

Introduction à la liturgie de la fête de Pentecôte

Vous allez découvrir une liturgie ample, avec de multiples lectures, des chants (dont certains viennent de l’Eglise orthodoxe) pour essayer de dire quelque chose de la réalité ultime, de ce temps où Dieu sera tout en tous, mais aussi de notre temps. Temps où Dieu par son Esprit Saint vient demeurer en nous et nous relie les uns aux autres, en Église.

Avant d’aller plus loin regardons comment s’enracine cette fête. Le récit des Actes des apôtres la fait correspondre avec la fête juive de « Chavouot », la fête des prémices de la moisson que l’on apportait au Temple en grande solennité. Plus tard elle célèbre aussi l’arrivée du peuple des hébreux au Sinaï et le don de la Torah.

Chavouot aussi appelée « fête des semaines », parce qu’elle tombait sept semaines, 49 jours, plus un, après la Pâque, d’où son nom grec de Pentecôte, ou du cinquantième jour.

Dieu nous attend, Dieu nous espère. Nous vivons encore des temps d’adversité et pour cela nous avons besoin les uns des autres pour garder notre espérance vivante, pour être à la suite des apôtres : témoins.

Ce qui s’est passé il y a 2000 ans est vrai pour nous aujourd’hui. C’est dans notre aujourd’hui que l’Esprit nous est donné et qu’Il rend témoignage au Père et au Fils.

La prière liturgique a pris diverses formes mais toujours elle célèbre la vie du Christ, elle nous permet de l’intérioriser pour que peu à peu ce soit lui qui façonne la nôtre.

Elle répartit dans le temps les différentes étapes de la vie de Jésus, et dans la répétition chaque année, nous sommes émerveillées de voir comment cette vie en nous s’approfondit. Elle ne célèbre pas seulement un événement du passé, elle le rend vivant aujourd’hui.

A Pentecôte nous célébrons le don de l’Esprit Saint qui se manifesta, quand les disciples étaient réunis tous ensemble, par « un bruit qui venait du ciel comme celui d’un violent coup de vent…» et des « langues de feu qui se partageaient  et se posaient sur chacun d’eux » (Act. 2, 1-3). L’Esprit Saint, comment en parler ? Nous ne pouvons qu’approcher son mystère, nos mots balbutient, la poésie, les symboles qui servent à l’exprimer : le vent, le feu, l’eau vive, le laisse percevoir. C’est lui qui atteste au cœur des disciples la Présence du ressuscité et leur « rappelle tout ce que Jésus avait dit ». De même pour nous, tout ce que nous avons lu dans l’évangile, devient vivant, c’est lui qui œuvre pour que l’évangile imprègne nos vies, transforme notre quotidien, nos relations, il nous appelle à vivre ensemble dans la communion du Christ ressuscité, il suscite l’Eglise. Vivre ensemble pour manifester, par notre vie, l’amour de Dieu pour chacun, pour chacune.

Nous pourrions être submergés par les événements, les maladies qui nous touchent, nous perturbent, sont cause de souffrances. L’Esprit Saint, cette force d’en haut, c’est à dire qui ne vient pas de nous mais d’au-delà de nous, est donnée pour que nous puissions rester debout.

 

La liturgie

Dans la liturgie il ne s’agit pas de vouloir tout comprendre, mais plutôt de « nous tourner vers Dieu dans une attitude d’entière disponibilité » et de recueillir ce par quoi nous sommes touchés. Tous les offices sont orientés vers le don de l’Esprit Saint, de sa manifestation et de son œuvre en ce monde.

Samedi soir

L’office du soir

L’office du samedi soir, la vigile ou la veille de Pentecôte, manifeste ce désir d’ouverture. L’épître aux Romains nous présente l’Esprit Saint qui intercède pour nous et dans l’évangile de Jean, Jésus au soir du premier jour de la semaine, fait don à ses disciples de l’Esprit. Cet évangile est repris pour la célébration de la Pentecôte. Les chants et les répons reviendront plusieurs fois au cours des différentes prières :

« Envoie, Seigneur, ton Esprit… »

« Viens Esprit Saint… »

« Roi du ciel, Consolateur… »

Les vigiles

Ainsi appelées parce que constituées de 3 « veilles » qui correspondent à ce qui était les trois veilles de la nuit, nous préparent à la nuit de prière. Les lectures, celle de la Genèse puis de l’épître nous font percevoir la continuité du dessein de Dieu pour toute l’humanité, alors même que celle-ci veut se mettre à sa place. L’unité, donnée par le seul et même Esprit Saint, se manifeste dans une grande diversité à travers des dons multiples. Elle est tout autre que l’unité monolithique de Babel. C’est ce qu’exprime le chant : « Ayant confondu les langues de l’Univers… »

 

 

Les prières de samedi soir

Vigile de la fête de Pentecôte

Introduction
Envoie Seigneur ton Esprit,
et renouvelle la face de la terre,
Viens Esprit Créateur,
remplis les cœurs des croyants,
L’Esprit du Seigneur emplit l’Univers, Il sait toute parole.

Rendons gloire au Père tout-puissant,
A son Fils Jésus-Christ le Seigneur,
A l’Esprit qui habite en nos cœurs,
Autrefois, maintenant et toujours,
Au Dieu qui est, qui était et qui vient,
Dans les scles des siècles.

Psaume : 33   /   Épître : Rm 8, 14 – 27

Répons :
L’Esprit de vérité vous conduira, dans le vérité tout entière,
Alléluia, Alléluia !
Il vous annoncera les choses à venir.
Gloire au Père…

Silence   / Cantique

Verset chanté :
L’Esprit vient au secours de notre faiblesse, alléluia
– L’Esprit lui-même intercède pour nous, alléluia

Litanie

Prières

Bénédiction
chant: « Viens Esprit Saint, pénètre le cœur de tes fidèles,
embrase-les du feu de ton amour, et renouvelle la face de la terre.»

Bénissons le Seigneur, alléluia, alléluia !
Nous rendons grâce à Dieu, alléluia, alléluia, Amen

avant l’EV :
Les disciples furent plein de joie à la vue du Seigneur, alléluia, alléluia
Jésus souffla sur eux et leur donna le Saint Esprit, alléluia, alléluia
Gloire au Père

Évangile : Jn 20, 19 – 23

après l’EV
Roi du ciel, Consolateur, Esprit de vérité,
Toi, qui es partout présent, Toi, qui emplis tout.
Trésor de tous les biens et donateur de vie, viens
habiter en nous. Purifie-nous de tout péché et
conduis-nous au salut,
Toi qui es bonté.

 

Les vigiles, samedi soir

Bénédiction                    

Prieure         Que le Seigneur dans son Amour nous accorde une nuit sereine et une mort dans la Paix.                             

Tous              Amen.

Verset         Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi et que je suis en toi. Qu’ils soient en nous eux aussi, afin que le monde croie que tu m’as envoyé.

Confession

Prieure         Notre secours est dans le Nom du Seigneur

Tous              – Qui a fait les cieux et la terre.

Trisagion  Dieu Saint, Saint Fort, Saint Immortel, aie pitié de nous.

Silence

Tous              Dieu d’amour, Père de notre Seigneur Jésus-Christ, nous avons beaucoup péché, en pensées, en paroles et en actions, contre            toi, contre notre prochain et contre nous-mêmes. Pour l’amour de ton Fils Jésus-Christ, notre Seigneur, pardonne-nous et accorde nous de te servir en nouveauté de vie pour la gloire de ton Nom. Amen

Prieure         Que le Seigneur, dans son infinie miséricorde, nous accorde   le pardon de nos péchés et qu’Il nous conduise les uns, les unes   vers les autres et à la vie nouvelle et éternelle.

1ère veille     : Psaume 29  

Verset chanté: Envoie, Seigneur, ton Esprit, alléluia!

– Et renouvelle la face de la terre, alléluia!

Lecture          : Gen 11, 1 – 9

Répons           : Ayant confondu les langues de l’Univers, le Seigneur du haut des cieux dispersa les nations ; mais en partageant les langues de feu, il invite tous les humains à refaire l’Unité : aussi chantant d’une même voix, unissons nos cœurs pour exalter la gloire du Saint Esprit.

Silence

2ème veille : Psaume 67    

Verset chanté           : L’Esprit se joint à notre esprit, alléluia!

– Il atteste que nous sommes enfants de Dieu, alléluia!

Lecture          : 1 Cor 12, 4 – 13

Répons           : L’Esprit du Seigneur emplit l’Univers, alléluia, alléluia !

Il sait toute parole, celui qui contient tout, alléluia, alléluia

Gloire au Père…

Silence

3ème veille : Psaume 103    

Verset chanté           L’Esprit vient au secours de notre faiblesse, alléluia!

– L’Esprit Lui-même intercède pour nous, alléluia!

Homélie         Silence           Hymne            Prière

Notre Père dit   : O Christ souviens-toi de nous dans ton règne/     Bénédiction chantée

Fin : Tu sei sorgente viva …  ou …

 

NUIT DE PRIÈRE

 

Dimanche de Pentecôte

A la fin de la nuit de prière

Un office bref où, dans l’évangile, Jésus annonce la venue de l’Esprit comme un fleuve d’eau vive, ce qui n’est pas sans rappeler la vision d’Ézéchiel (chapitre 47) qui sera reprise dans le livre de l’apocalypse (ch. 22).

La grande célébration de Pentecôte

Vient ensuite la grande célébration de Pentecôte. Le don de l’Esprit Saint, annoncé par le prophète Joël, déjà donné au soir de Pâques par Jésus à ses disciples, se manifeste avec magnificence ce jour là. Il ouvre, comme le dit le tropaire de Pentecôte, tout être humain à la louange de Dieu: « Béni sois-tu pour tes bienfaits, ô Christ, notre Dieu… »

Le credo de Nicée évoque, de manière un peu plus large que le symbole des Apôtres, l’Esprit Saint ; le chant d’offrande l’invoque : «  Viens Saint Esprit, du ciel fait jaillir l’éclat de ta splendeur… »

 L’office du soir

A l’office du dimanche soir, nous entendrons l’apôtre Pierre, dans la lecture des Actes, s’adresser à la foule déconcertée et relier ce qui vient de se passer à la prophétie de Joël.

 Complies

Aux complies du dimanche soir, nous avons emprunté à l’orthodoxie la grande prière de « génuflexion ». Elle est à la fois louange, confession des péchés et intercession. En voici une phrase : « …enseigne-nous comment il faut prier. Toi qui es le port tranquille de ceux qui sont ballotés par la tempête, dirige notre vie et guide nos pas. »

L’Hymne de Saint Syméon, avec un vocabulaire qui ne nous est peut-être pas familier, nous emporte dans un espace large, bien au-delà de ce que nous pourrions formuler, et nous fait appréhender quelque chose du mystère de l’Esprit.

Les prières de Dimanche de Pentecôte

FÊTE DE PENTECÔTE
Prière du matin 7h00

Introduction (cf Vigile) : Envoie Seigneur ton Esprit…

Alléluia            Évangile : Jn 7, 37– 39

Silence

Verset chanté : L’Esprit se joint à notre esprit, alléluia

– Il atteste que nous sommes enfants de Dieu, alléluia

Prière    Notre Père (Kief) : O Christ souviens-toi de nous…

Bénédiction   Chant

Célébration liturgique                 

Chant d’entrée /Confession /Litanie chantée /Gloria /Prière d’entrée

Lecture : Joël 3 (TOB)

Répons : Viens, Saint Esprit, donne-nous la vie en Jésus-Christ,

ouvre nos yeux, agis en nous, transforme-nous, renouvelle-nous par ta grâce, viens Saint Esprit.

Alléluia           Évangile : Jn 20, 19 – 23

Alléluia

Répons : Ayant confondu les langues de l’Univers, le Seigneur du haut des cieux dispersa les nations ; mais en partageant les langues de feu, il invite tous les humains à refaire l’Unité : aussi chantant d’une même voix, unissons nos cœurs pour exalter la gloire du Saint Esprit.

Actes 2, 1 –13 : en français

Ac 2, 3+4 : en plusieurs langues

Tropaire : Béni sois-tu pour tes bienfaits, ô Christ notre Dieu, Toi qui fis descendre sur tes apôtres le Saint Esprit, transformant par ta sagesse de simple pêcheurs en pêcheurs d’hommes, dont les ilets prendront le monde entier pour qu’il chante ta louange.

Homélie / Silence / Credo de Nicée / Intercession / signe de paix / Collecte

chant d’offrande : Viens Saint Esprit, du ciel fais jaillir l’éclat de ta splendeur…

prière – silence d’adoration – prière – Notre Père – Bénédiction

Fin : Tropaire

Prière de midi

Introduction :

Roi du ciel, Consolateur, Esprit de vérité, Toi, qui es partout présent, Toi, qui emplis tout. Trésor de tous les biens et donateur de vie, viens habiter en nous. Purifie-nous de tout péché et conduis-nous au salut, Toi qui es bonté.

Psaume : 148

Capitule/ Silence/ Prière

Bénédiction

Béatitudes chantées

Prière du soir

Introduction  :

Envoie Seigneur ton Esprit,
et renouvelle la face de la terre,
Viens Esprit Créateur,
remplis les cœurs des croyants,
L’Esprit du Seigneur emplit l’Univers, Il sait toute parole. 

Rendons gloire au Père tout-puissant,
A son Fils Jésus-Christ le Seigneur,
A l’Esprit qui habite en nos cœurs,
Autrefois, maintenant et toujours,
Au Dieu qui est, qui était et qui vient,
Dans les scles des siècles.

Psaume          : 147

Épître             : Ac 2, 12 – 21

Répons : L’Esprit du Seigneur emplit l’Univers, alléluia, alléluia !

               Il sait toute parole, celui qui contient tout, alléluia, alléluia 

               Gloire au Père…

Silence           / Cantique

Verset chanté : L’Esprit vient au secours de notre faiblesse, alléluia    

                       – L’Esprit lui-même intercède pour nous, alléluia

Litanie            Prières          

Bénédiction

Tropaire :
Béni sois-tu pour tes bienfaits, ô Christ notre Dieu, Toi qui fis descendre sur tes apôtres le Saint Esprit, transformant par ta sagesse de simple pêcheurs en pêcheurs d’hommes, dont les filets prendront le monde entier pour qu’il chante ta louange.

 

Complies

Bénédiction

prieure : Que le Seigneur dans son Amour nous accorde une nuit sereine et une mort dans la Paix.

tous : Amen

sœur : “Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi et que je suis en toi. Qu’ils soient en nous eux aussi, afin que le monde croie   que Tu m’as envoyé.”

Introduction

sœur : Fais-nous revenir, Dieu, notre Sauveur.
tous : Fais-nous voir, Seigneur, ton amour.
sœur : O dieu, viens à min aide.
sœur : Seigneur, à mon secours.

Psaume 16

Capitule
Tu es au milieu de nous, Seigneur, et ton Saint Nom a été invoqué sur nous. Ne nous délaisse pas, Seigneur, notre Dieu.

Prière de génuflexion

Répons : Entre tes mains Seigneur, je remets mon esprit, alléluia

silence

Verset : Garde-nous, Seigneur, comme la prunelle de l’œil.

Cache-nous à l’ombre de tes ailes.

Fin : Hymne de St Syméon

 

Lundi de Pentecôte

Le don de l’Esprit Saint nous dépasse infiniment. Nous avons besoin de temps pour laisser ce mystère imprégner notre vie, une journée ne suffit pas, c’est pourquoi toute la semaine les offices auront la couleur de Pentecôte et nous orienteront vers la fête de la sainte Trinité.

Cet aspect est particulièrement marqué le lundi de Pentecôte à travers les nombreuses lectures et les chants et une célébration liturgique (ou eucharistique).

 

Les prières de Lundi de Pentecôte

Lundi de Pentecote

Prière du matin

Introduction

Envoie Seigneur ton Esprit,
et renouvelle la face de la terre,
Viens Esprit Créateur,
remplis les cœurs des croyants,
L’Esprit du Seigneur emplit l’Univers, Il sait toute parole.

Rendons gloire au Père tout-puissant,
A son Fils Jésus-Christ le Seigneur,
A l’Esprit qui habite en nos cœurs,
Autrefois, maintenant et toujours,
Au Dieu qui est, qui était et qui vient,
Dans les scles des siècles.

Psaume : 145 et 146

1er T.      : Ez 37, 1–14

Répons

Roi du ciel, Consolateur, Esprit de vérité,
Toi, qui es partout présent, Toi, qui emplis tout.
Trésor de tous les biens et donateur de vie, viens
habiter en nous. Purifie-nous de tout péché et
conduis-nous au salut,
Toi qui es bonté.

Épître : Gal 5, 22 – 25   Alléluia    Évangile : Jn 16, 13 – 15

Silence          

Verset chanté :
L’Esprit se joint à notre esprit, alléluia
– Il atteste que nous sommes enfants de Dieu, alléluia

Litanie            Prières           Notre Père (chanté)

Bénédiction +tropaire

Fin : « Esprit consolateur, amour de tout amour »

Lundi de Pentecôte

Célébration liturgique 11h30

Chant d’entrée  / Confession / Litanie

Gloria / Prière d’entrée  

1er T. : Nb 11, 24 – 29

Répons : L’Esprit du Seigneur emplit l’Univers

Épître : 1 Cor 12, 4 – 11    Alléluia

Évangile : Jn 14, 1 – 10    

Homélie / Silence / Intercession / signe de paix

chant d’offrande

prière – silence d’adoration – prière – Notre Père – Bénédiction

Fin : Tropaire

Lundi de Pentecôte

18h30 prière du soir

Introduction

Envoie Seigneur ton Esprit,
et renouvelle la face de la terre,
Viens Esprit Créateur,
remplis les cœurs des croyants,
L’Esprit du Seigneur emplit l’Univers, Il sait toute parole.

Rendons gloire au Père tout-puissant,
A son Fils Jésus-Christ le Seigneur,
A l’Esprit qui habite en nos cœurs,
Autrefois, maintenant et toujours,
Au Dieu qui est, qui était et qui vient,
Dans les scles des siècles.

Psaume          : 149 et 150

Épître             : Ac 2, 22 – 36

Répons : L’esprit de vérité nous conduira dans la vérité tout entière,     alléluia, alléluia.

Il vous annoncera les choses à venir, alléluia, alléluia !

Gloire au Père …

Silence          

Cantique : Magnificat

Verset chanté : L’Esprit vient au secours de notre faiblesse, alléluia

– L’Esprit lui-même intercède pour nous, alléluia

Litanie

Prières          

Bénédiction   + Tropaire

Que l’Esprit Saint habite le cœur de chacun, de chacune et qu’y germe la louange.

s. Pascale

Quelques nouvelles – mai 2020

Quelques nouvelles – mai 2020

Nous attendons avec impatience le moment où les contraintes pour les célébrations religieuses seront levées et que nous pourrons de nouveau vivre les prières et les célébrations de l’eucharistie avec qui souhaite se joindre à nous sur place ! Tant que ce n’est pas encore possible nous pouvons privilégier d’autres manières d’être en communion : penser les uns, les unes aux autres, prier les uns, les unes avec et pour les autres, échanger des nouvelles … Tant que nous renonçons aux eucharisties, nous vivons le jeudi soir un office la lecture de l’Évangile du lendemain ; les dimanches et jours de fête nous vivons une célébration liturgique et posons sur l’autel une patène et un calice vides. Très souvent le pasteur ou la pasteure qui aurait dû venir nous envoie l’homélie qu’il ou elle a préparée pour l’occasion, soit par écrit, soit enregistrée, en sorte que nous pouvons l’entendre de vive voix. Cette générosité nous touche beaucoup et nous disons un grand MERCI !

Jusqu’à nouvel avis nous maintenons la prière silencieuse à 15h (de mardi à samedi inclu). Il nous semble important de continuer à porter dans la prière la situation actuelle, d’intercéder pour tant de personnes dont la précarité saute aux yeux, d’intercéder pour les acteurs et actrices politiques, économiques, sociaux et ecclésiastiques qui, par leur responsabilité et leur pouvoir peuvent contribuer à un changement dans nos sociétés pour que la dignité de chaque personne ait priorité par rapport aux gains matériels ou de prestige.

Cela reste que la chapelle est ouverte pour la prière individuelle

                  de 8h15 à 12h

                  de 12h45 à 14h45

                  de 15h45 à 17h45 (le lundi : de 16h30 à 17h45)

A l’approche de la grande fête de Pentecôte nous comptons sur un renouvellement du don de l’Esprit Saint, du Souffle de Bonté : qu’il fasse toutes choses nouvelles  – comme nous chantons dans une litanie!