« C’est pourquoi je vous dis : ne vous inquiétez pas pour votre vie…
cherchez premièrement le Royaume de Dieu et sa justice et tout vous sera donné par surcroît. » (Mt 6,25-34)
Tel est le thème que nous avons abordé lors du Conseil de cette année. L’invitation de Jésus semble bien naïve si on l’isole de son contexte ! En effet, elle est précédée par : « Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur » (verset 21), et surtout : « Vous ne pouvez servir Dieu ET l’argent » (v. 24). C’est dans la mesure où nous avons fait le choix du maître que l’on veut servir que ces paroles prennent leur sens.
La vie à laquelle Jésus fait allusion ici est à prendre au sens grec de psychè, c’est-à-dire âme, esprit, et non au sens de « bios », vie biologique. Servir Dieu, c’est servir nos frères et sœurs en humanité, c’est prendre soin des foules affamées, et pas seulement de pain ! C’est ce que Jésus a fait et nous incite à faire (Mt 25,40). Notre âme est nourrie de ce qu’elle donne. Là est notre trésor.
Quant au corps, il est aussi à prendre dans un sens plus large que celui du vêtement. Le corps nous permet la relation au monde, aux autres, à Dieu et à nous-même. Prendre notre place sans la chercher puisque nous l’avons reçue. Rien ne nous est donné en fonction de nos mérites mais par amour gratuit. Être accordé.e à ce Maître en nous, au Divin, nous amène à vivre davantage dans la justice, dans la justesse des relations. N’est-ce pas là la porte qui ouvre vers le Royaume de Dieu ?
La qualité de nos relations se mesure à notre qualité d’écoute. L’écoute engendre l’attention, la bienveillance qui me font honorer la pensée et la parole de l’autre et de Dieu en lui/elle. C’est de l’ordre d’une Visitation (Lc 1,39-45). L’autre est reconnu.e dans son identité profonde. Ce qui importe, dans une relation, c’est que chacun.e puisse se sentir unique et irremplaçable, en marche vers son entièreté d’être. Ces visitations nous nourrissent, nous animent, nous rendent créateurs/créatrices du Royaume. Protégeons la différence qui enrichit.
Il s’agit donc d’un appel à soigner le cœur, l’essentiel : « Que la grâce ne disparaisse pas du visage de ma sœur/mon frère » (un père du désert). Rechercher cet unique nécessaire en ces temps troublés que nous vivons. Être dans l’écoute, c’est ce que nous tentons de vivre à travers la prière, la louange et aussi le travail. Que notre manière de les vivre permette à Dieu d’être en nous le trésor dont nous vivons et que nous partageons.
C’est dans la vie communautaire (autrement dit les relations, là où je suis confronté·e à la présence de l’autre) que nous apprenons à prier, à travailler et à grandir. Tout ce qui se passe entre nous, nous enseigne : même les conflits, les malentendus et les réactions que nous pouvons avoir. Ce sont des occasions données pour croître vers notre identité, notre moi « origine », comme le dit Maurice Zundel. Elles nous révèlent ce qui colle encore en nous du moi « hérité ». Les autres sont des miroirs qui m’indiquent où j’en suis : en chemin vers la liberté des enfants de Dieu ou encore dans ma prison intérieure ? (Mt 25,35-36) Où en suis-je sur le chemin des Béatitudes ?
« Ne vous inquiétez pas… ». C’est normal d’avoir peur, des autres, de soi. Le moi a peur. Il voit vite ce qui manque, ce qui pose problème chez l’autre, dans le monde. Or il est question, le plus souvent, de mes propres failles, difficultés. De quoi ai-je peur essentiellement ? À la fois de l’inconnu et du « trop » connu, l’habituel qui « lie »… Reconnaître et accueillir. Ne pas lutter contre, mais travailler « avec » parce que cela m’enseigne, me met dans la vérité de mon être. Il s’agit alors de se tourner avec tout cela vers et dans la Présence du Tout Autre et des autres. Si j’ai choisi Dieu comme Maître, il n’y a pas lieu de m’inquiéter. « Tout nous sera donné par surcroît .»

Calligraphie « Silence intérieur »
© Ateliers et Presses de Taizé
Aller au-delà de ce qui nous inquiète, de ce qui nous limite à cause de nos pensées et de nos peurs. Frère Richard, lors de la retraite en 2020, nous avait invitées à sortir de nos façons de penser habituelles : « La plénitude du Royaume de Dieu est suspendue à cette nouvelle manière de penser. Ce sont des outres neuves pour du vin nouveau ». Le neuf à naître, c’est l’enfant spirituel. Il est en moi mais encore faut-il que je lui prête attention. C’est là que le Royaume de Dieu est !
Vivons dans la conscience que nous sommes créés à l’image et à la ressemblance de Dieu. Cela veut dire qu’est inscrite en nous la capacité d’agir, de vivre, d’être comme Dieu ! C’est inouï ! Cela vaut la peine d’y penser quand la peur est là. Nous recevons-nous assez avec cette infinie valeur et dignité ? Elle nous est reflétée dans l’infiniment petit et discret d’un regard qui nous espère, d’un sourire qui nous rend la joie de vivre, d’un petit geste d’entraide qui donne place à l’être. Serons-nous, par notre manière de vivre, les outres neuves qui contribueront à révéler Dieu ?
Face à la crise mondiale, qui touche aussi la foi, le christianisme, l’Église, quel appel entendons-nous pour aujourd’hui et pour l’avenir ? N’est-ce pas de continuer simplement, jour après jour, de veiller à l’essentiel, à notre trésor, à la qualité de nos relations ? Pas de vin nouveau dans de vieilles outres ! Temps de vérité ! Le voile entre le monde invisible et le monde visible devient plus ténu et la grâce abonde davantage, semble-t-il : de plus en plus de personnes sont en quête de vie spirituelle, sous une autre forme que celle de notre « connu », peut-être, mais cherchant aussi à servir Dieu… Confiance !
« Cherchez premièrement le Royaume de Dieu et sa justice et tout vous sera donné par surcroît ».
Sr Anne-Emmanuelle
« Le monde ne tient debout que par la respiration de l’amour. Tout ce qui fait du bruit autour de nous dans le vrombissement des actualités, délimite l’exact périmètre de ce qui n’est pas important. Si la terre tourne c’est grâce à des milliers d’actes d’amour que font des milliers d’hommes et de femmes qui renouvellent le matin le pacte entre la terre et le ciel – malgré tout !
Chaque matin, les hommes et les femmes qui prennent soin de la parcelle de réel qui leur est confiée – leurs enfants, leurs jardins, leurs maisons, leurs enclaves, leurs lieux de travail – sont en train de sauver le monde malgré tout. »
Christiane Singer, L’Urgence d’aimer
Cette citation est un écho de ce que nous désirons vivre : laisser l’amour circuler dans les gestes du quotidien. La parcelle du réel qui nous est confiée se transforme alors en musique variée.
Sr Gabrielle vit dans un foyer pour personnes handicapées à Neuchâtel. Elle partage :
« Ne vous inquiétez pas pour votre vie. » À Foyer Handicap, à Neuchâtel où je vis, nous sommes tous les jours confrontés à la fragilité de la vie comme aussi aux limites. L’inquiétude pour la vie est parfois si aiguë, si vitale et si compréhensible que nous ne pouvons avancer là que sur la pointe du cœur.
Combien il est alors important d’apprendre petit à petit à vivre et à cheminer avec nos limites et avec celles de l’autre.
Mais la vie n’est pas que fragilité, que limites, elle est aussi beauté, don, accueil, partage.
Et s’il est nécessaire que je reçoive des soins et de l’aide quotidiennement, je veille aussi à prendre soin de ce qui va bien dans ma vie, de même je veille à découvrir les ressources qui m’habitent. C’est essentiel, comme ce jour où j’ai découvert mes limites comme un « espace-matriciel », comme un « espace-vie », et qu’à l’intérieur de ces limites, je peux vivre, me mouvoir et que cet espace n’est pas rigide, que mes limites peuvent s’élargir, s’assouplir, mais alors de l’intérieur et en douceur. La vie est don.
Au Foyer, par exemple, je peux le vivre, dans l’amitié, l’entraide, ainsi que dans l’écoute, dans le partage. Je peux également en faire l’expérience dans le cadre de la chorale que j’ai eu la joie de créer il y a quelques années. Je mesure aussi combien la vie est don quand le « soleil » réapparaît après des difficultés qui peuvent certains jours assombrir fortement le ciel de notre vie.
Le Royaume de Dieu, c’est pour moi la présence de Dieu au cœur de nos vies. Chercher le Royaume de Dieu, c’est se mettre en route, sur le chemin de l’amour, de l’espérance et de la confiance.
Le handicap nous invite souvent à l’entraide. Cela nourrit cette espérance que notre vie a un sens, malgré tout. Et si on perd au cours du temps qui passe de l’indépendance, cela ne veut pas dire que l’on perde également de l’autonomie, cette capacité à faire des choix, à choisir un chemin au goût de vie, à croire à l’amour partagé, à croire que l’espérance n’est pas un vain mot et que la confiance est possible même si elle est appelée à être conjuguée chaque matin.
Il est bien vrai que nous pouvons être debout, tout en étant assis dans un fauteuil roulant !

« Cherchez d’abord le Royaume de Dieu et sa justice ». Cette parole demeure en moi, comme une semence dont je suis conviée à prendre soin, à faire fructifier, et dont les fruits m’invitent au partage.
s. Gabrielle
Nous avons répondu à l’appel de venir à Sainte-Mère-Église pour y vivre une présence de prière en tant que fraternité œcuménique, avec des sœurs du Carmel Saint Joseph. Sr Pascale en témoigne :
En arrivant en Normandie, nous avons été surprises de découvrir quel impact le débarquement du 6 juin 1944 a laissé dans la population. Partout de grands panneaux, des mémoriaux y font référence. Cette mémoire est tournée vers le passé, un passé de guerre. Nous avons mieux compris comment le projet de la « Grange de la Paix » a pris forme, on pourrait le dire ainsi : « Comment faire mémoire du passé pour bien vivre le présent et préparer un avenir de paix ? »
L’évêque du diocèse n’avait pas les moyens pour initier un tel projet, mais il a fait confiance : « Cherchez d’abord le Royaume et la justice de Dieu… Ne vous inquiétez donc pas… ».
Ce projet nous semble en accord avec la recherche du Royaume, avec ce que nous désirons vivre en communauté et pour qu’advienne la paix dans la justice pour le monde : « Heureux les artisans de paix… ».
Le 1er défi était de nous familiariser avec « La Grange », un lieu entièrement réaménagé dans un ancien bâtiment de ferme et de travailler avec l’équipe de pilotage (une dizaine de personnes) qui portent le projet. À l’intérieur de la Grange, une grande salle peut accueillir des conférences et l’on peut y visionner un petit film qui se propose, à partir de l’histoire de John Steele (parachutiste resté accroché au clocher de l’église), d’interpeler les visiteurs : comment, là où je suis, veiller à être artisan de paix ?
À l’autre extrémité une construction en bois, le dôme du silence, où chacun·e peut expérimenter le silence ou une pause. À l’étage un tableau fait découvrir des images différentes, selon la couleur du filtre avec laquelle on le regarde et amène un questionnement : dans nos relations quel filtre utilisons-nous ?
À l’étage se trouve aussi un espace de prière où nous nous retrouvons chaque soir pour la louange du soir avec les personnes qui désirent venir prier avec nous. Un espace de lecture et de réunion permet l’accueil de groupes notamment scolaires.
Nous sommes étonnées de voir combien les personnes sont réceptives, se disent touchées par ce lieu et nous encouragent à continuer.
Un autre défi était de trouver, comme fraternité œcuménique, venant de communautés différentes, un accord pour la louange commune. Nous avons commencé et continuons de nous ajuster au fil des temps liturgiques et des fêtes. Nous sommes très reconnaissantes de l’accueil bienveillant que nous avons reçu tant dans la paroisse catholique que dans les paroisses protestantes de St Lô ou de Cherbourg, dans les rencontres des consacré-e-s du diocèse ou dans les rencontres des Églises protestantes. Notre présence a permis d’initier des rencontres œcuméniques.
Mgr Grégoire Cador a été nommé récemment pour succéder à Mgr Le Boulc’h qui nous avait sollicitées pour cette mission. Nous sommes heureuses que le nouvel évêque puisse apporter son ouverture.
Le 3e défi était – est toujours – de nous ajuster dans la vie communautaire. Nos communautés sont différentes, nos façons de vivre également mais nous nous retrouvons bien sur l’essentiel. Il fallait bien s’organiser pour le quotidien, les permanences à la Grange et veiller aux espaces de silence, de partages, de retraite, de prière.
« Ne vous inquiétez donc pas » ! Oui, rappelons-nous ce verset car les projets d’animation (conférences, concerts, expositions) et le financement peuvent nous soucier parfois. Nous sommes 4 sœurs. On pourrait dire : c’est un peu fou de se lancer dans une aventure pareille, et pourtant nous sentons que c’est juste, ajusté.
C’est un peu comme si nous avions reçu des graines et il nous revient d’en prendre soin pour qu’elles germent, se développent, en nous appuyant sur un Autre.
Sr Pascale et les sœurs du Carmel Saint Joseph sr Catherine, sr Marie-Thérèse et sr Anne Marie arrivée cette automne
Notre vocation de réconciliation et d’unité se concrétise dans notre vie communautaire de tous les jours. Elle nous rend sensibles à ce que nous portons en nous-mêmes, résultat de notre éducation et de notre culture, nos « archives culturelles ». Il nous était important d’en prendre davantage conscience. Mutombo Kanyana (directeur de l’université populaire africaine de Genève) et Thierry Genevey (psychiatre jungien) nous ont permis de nous confronter avec le thème de l’exclusion et du racisme en nous et entre nous.
M. Mutombo a commencé par nous rassurer : il est normal d’avoir des préjugés, une appréhension face à une personne inconnue et différente. Mais cela devient problématique si l’on rencontre l’autre sans ajuster le jugement. Là, il y a le risque d’arriver à la discrimination, en mettant de côté la personne différente.
Le racisme –mot qui est en soi inadéquat, car il n’y a qu’une seule race, la race humaine – est une idéologie avec des thèses qui démontrent la soi-disant infériorité ou supériorité d’une personne. C’est hiérarchiser : selon la couleur de peau, l’appartenance religieuse, le sexe, le pays…
Il nous a rappelé que l’humanité est née en Afrique il y a environ 300 000 ans. Il n’y a que 20 000 ans que la peau a commencé à s’éclaircir. Réalisons-nous assez que les ancêtres de toute l’humanité étaient noirs ?
Sans le vouloir ou savoir, nous pouvons avoir des comportements racistes. Il faut oser se remettre en question pour sortir des paradigmes de la supériorité et de l’infériorité, qui de façon inconsciente, vivent en nous.
Notre désir de toujours plus faire corps, tout en gardant l’unicité de chacune, a été rejoint par la découverte du principe d’Ubuntu, sagesse africaine ancestrale :
« Je suis parce que tu es. »
Je ne peux pas exister sans toi. Rejeter l’autre, c’est se rejeter soi-même.
Un détail des langues bantoues, parlées dans une grande partie d’Afrique, nous a interpellées dans notre engagement à une simplicité de vie. Dans ces langues, le verbe avoir n’existe pas. À la place, on dit être avec. Par ex : Je n’ai pas une maison, mais je suis avec une maison. Placer les relations avant la possession, cela change la manière dont on se situe dans le monde !
Nelson Mandela et Desmond Tutu étaient imprégnés de cette sagesse qui les a soutenus dans leur lutte contre l’apartheid.
Th. Genevey a souligné combien la rencontre avec l’autre comporte un « risque » : celui de nous transformer. La peur est une protection pour garder notre intégrité. Il est légitime de se défendre, de définir des limites claires, d’exclure s’il s’agit de se préserver. Mais en chacun·e de nous, il y a aussi une partie plus profonde qui se sait aimée, « le Soi ». Lorsqu’il guide notre vie, la rencontre avec l’autre devient désirée et source de richesse.
L’accueil a pleinement repris, avec de nouvelles personnes qui découvrent Grandchamp, ainsi que de nombreux volontaires, d’origines diverses. Des travaux ont permis de renouveler certains de nos toits. Merci à la bienveillance des hôtes lorsque des bruits peu harmonieux résonnaient dans le hameau !
Les visites qui passent apportent leur note unique. Nous ne pouvons en citer que quelques-unes : Mgr Claude Rault évêque émérite du Sahara, sr Angelika d’Imshausen, fr. Sabino, sr Silvia et fr. Daniel de Bose, fr. Mark-Ephrem du Holy Cross Abbey, sr Agnès des sœurs de Saint André. Autant d’occasions d’approfondir les liens d’amitié avec ces communautés.
Dan Jaffé, israélien, historien des religions, a donné une session, ouverte au public, très riche sur le début du christianisme.

Les étudiants de Bossey nous ont rendu visite pour une journée : belle occasion d’échanger avec des théologien·ne·s d’Églises et de pays et très divers.

À côté de l’accueil des hôtes, la vie circule, diversifiée :
Nous nous réjouissons d’entrer dans ce temps de l’Avent et de Noël avec une réédition de notre office, fruit d’un long travail sur notre liturgie.
Dans le Tiers Ordre de l’Unité et chez les Servantes de l’Unité plusieurs personnes se sont engagées.
Le Cercle d’ami·e·s s’élargit. Un grand merci à chaque membre pour le soutien exprimé par la prière, les dons financiers, les temps du volontariat/bénévolat.
Deux sœurs de la communauté de Mamré à Madagascar ont passé 6 mois au milieu de nous, apportant leur dynamisme et participant à la formation donnée aux novices : un enrichissement mutuel très apprécié qui se poursuit cet hiver avec la venue d’une autre sœur.
Quelques notes de Grandchamp ont aussi résonné en d’autres lieux :
Sr Anneke et sr Gesine ont passé un mois à Taizé à l’écoute des jeunes.
Sr Anne-Emmanuelle et sr Carolina ont participé au week-end « Together », rassemblement du peuple de Dieu, à Rome, sur l’initiative de Taizé : vivre une veillée de prière œcuménique comme signe concret de synodalité de toutes les Églises. Il y a eu cette ouverture de part et d’autre ! Ce fut un moment historique, l’Esprit Saint a soufflé et a donné de l’espoir sur le chemin de l’unité de l’Église !
Sr Siong a donné une session aux petites sœurs de Jésus de l’année commune à Tre Fontane. Elle a également collaboré dans l’équipe d’animation de ANANIE, une formation pour des moniales et moines de la famille bénédictine et cistercienne de plusieurs continents. Sr Gesine et sr Eva ont suivi une formation internoviciat à Tamié.
Lors de la Semaine de Prière pour l’Unité, des sœurs ont prié des vêpres œcuméniques au monastère d’Einsiedeln.
Sr Anne-Emmanuelle, accompagnée d’autres sœurs, a partagé la joie des Sœurs du Carmel Saint Joseph lors de leur Jubilé des 150 ans. Sr Pierrette était déjà sur place, ayant donné la retraite ouvrant leur Chapitre général.
Sr Sonja nous a représentées à la rencontre de « Church and Peace » aux Pays-Bas, tandis que sr Hannah et sr Embla se sont envolées pour la Suède, participant à la rencontre des religieux·ses CIR.
Sr Dorothea a eu le bonheur de découvrir une petite partie de la Pologne lors de la rencontre des communautés du Réseau Christophorus à Laski.
Des sœurs ont rejoint dans la reconnaissance la communauté du Chemin Neuf pour leurs 50 ans à l’Abbaye de Hautecombe, ainsi que les Veilleurs à Paris pour la commémoration de leur centenaire.
Un groupe de novices a eu la joie de découvrir la fraternité de Bose à Assise et celle des petites sœurs à Rome.
Au Sonnenhof, l’expérience de la « Weggemeinschaft », c’est-à-dire le groupe de sœurs et des personnes qui s’engagent pour un temps pour porter ensemble le quotidien, a bien démarré et s’approfondit. Martha Jost a limité d’avance son temps à une année, tandis que Reinhild Schneider a prolongé pour deux ans son engagement et Susanne Grau a rejoint le groupe cet automne. Pour le vécu jusqu’à maintenant, et l’aventure qui continue, nous sommes dans une grande reconnaissance.
D’importants travaux ont été réalisés pour maintenir un accueil de qualité.
Aux Pays-Bas, sr Janny, sr Christianne et Maria de Groot continuent d’apporter leurs notes d’amitié.
En automne passé, sr Anne-Geneviève est entrée dans la lumière. Plusieurs membres de notre famille spirituelle et bien d’autres personnes proches ont également vécu le grand passage, dont fr. Pierre-Yves de Taizé, p. Pierre d’Eygalières, les pasteurs Jan Slomp, Nicodème Alagbada et Bonar Lumbantobing…
Où est notre trésor ? À l’approche des fêtes de fin d’année, nous vous souhaitons de le découvrir à travers la lumière d’une étoile, un regard qui espère. Que la bénédiction de l’enfant de Noël vous accompagne de sa joie.
Les sœurs de Grandchamp